Dans les coulisses du lab R&D d’Exotec

16 octobre, 2024

200 personnes, 2 labs, une vision inédite de l’innovation : Exotec a placé la R&D au cœur du cycle de vie de ses solutions d’entrepôt automatisé. À quoi ressemble la journée d’un ingénieur ? Quels sont les projets et les chantiers de robotisation d’entrepôt en cours ? Découverte des coulisses de la R&D d’Exotec et de ses innovations en compagnie de son responsable, Louis Esquerre-Pourtère.

La vision de 2 ingénieurs : la R&D au cœur du cycle de vie des produits

Plus de 200 brevets déposés depuis 2022, 15 % du CA réinjecté en R&D : les deux fondateurs d’Exotec, Renaud Heitz et Romain Moulin, sont des ingénieurs, et « cela se sent dans tout ce qu’ils font », analyse Louis Esquerre-Pourtère. Leurs premiers efforts à la création de l’entreprise ? « C’était de la R&D, afin de concevoir un produit qui marche ». Leur ligne de conduite ? Placer l’activité de recherche et de développement au cœur de leur projet, mais aussi du cycle de vie des solutions de logistique autonome d’Exotec.

Cela se traduit dans la configuration des espaces : le département R&D est placé à côté de la chaîne de fabrication, « pour se rendre compte de ce que l’on conçoit, et que ceux qui assemblent puissent venir nous voir facilement en cas de problème. » Un dialogue permanent qui permet de trouver des solutions et de progresser toujours plus vite.

La structure du département R&D d’Exotec

« Le département compte aujourd’hui 200 personnes, dont une bonne moitié dédiée au software ». Les ingénieurs sont répartis entre le siège historique de l’entreprise, à Lille (170 personnes), et Lyon, depuis fin 2023 (30 personnes). 

Du côté de Lille, 500 m2 sont dédiés aux systèmes de tests. Ces systèmes permettent de tester en conditions presque réelles « à la fois les robots, mais aussi le convoyeur ou le bras robotisé… En bref, tout ce qu’il faut pour jouer », conclut Louis Esquerre-Pourtère.

Pourquoi une antenne à Lyon ? « Nous avons choisi cette ville parce qu’il y a un vrai pôle de compétences. Il y a aussi un côté écologique : Lyon est à trois heures de train de Lille, ce qui permet de faire beaucoup d’allers-retours avec un impact carbone limité. ». Un lab en évolution, toujours à la recherche de nouveaux talents. Vous souhaitez nous rejoindre ? Consultez nos offres.

Innover en robotique avec une méthode agile

Les méthodologies de travail adoptées par le département se positionnent à contre-courant : « On a une approche très agile, particulière pour ce type d’industrie. Cette méthodologie vient du software, mais on essaie de l’appliquer à tous nos éléments. C’est un développement itératif, centré sur la répétition, pour converger le plus rapidement possible vers une solution industrialisable et installable chez un client. »

Un pari osé, mais réussi, qui constitue le socle de l’efficacité et de la flexibilité d’Exotec, comme le souligne Louis Esquerre-Pourtère : « L’approche agile, qui permet de fonctionner en cycles rapides, est très adaptée aux problématiques de la robotique, qui comporte à la fois de la mécanique, de l’électronique, de l’électricité et différentes couches logicielles. »

La différence avec les autres entreprises du secteur ? « Historiquement, les concurrents ont tendance à consacrer beaucoup de temps et d’énergie sur le développement d’un produit, puis le mettre en production et le vendre. Notre modèle nous permet de sortir rapidement un produit doté d’un certain nombre de fonctionnalités, puis d’en ajouter d’autres, au fur et à mesure de la vie du produit. »

Le saviez-vous ?
– Conception, industrialisation, fabrication sur la ligne de production, installation : le cycle typique entre l’idée et la sortie du produit est d’environ un an, pour une durée de vie d’au moins 10 ans.

Les grands chantiers du département R&D d’Exotec

Entre innovation et amélioration continue des systèmes de robotisation d’entrepôt

Quelles sont les grandes orientations de recherche du département concernant la mécanisation des entrepôts ? Tout d’abord, une politique d’amélioration continue des produits existants, de manière à les faire évoluer avec le marché : « De la même façon qu’on essaie de développer vite, on essaie de capitaliser sur les systèmes déjà installés. On tient à ajouter des fonctionnalités, à améliorer la performance, la disponibilité et la maintenance. Ainsi, tout au long de la vie du produit, nos clients bénéficient constamment d’améliorations qui permettent de garantir la performance et la disponibilité de nos solutions. »

Sans oublier l’innovation, comme le souligne Louis Esquerre-Pourtère : « On développe des nouveaux produits, comme le Skypicker, un bras de picking robotisé qui vient s’intégrer dans le Skypod pour faire de la préparation automatisée. Mais on va aussi développer des solutions pour aller conquérir l’entrepôt. On a commencé par le stockage avec le Skypod System. On a également mis en place le Skypath, un système de convoyeurs intelligents, qui permet de relier le Skypod System à d’autres machines. »

Dans les coulisses de l’innovation : la création du Skypath

« La création du Skypath est partie d’une observation : Exotec a installé beaucoup d’entrepôts avec un Skypod System et des convoyeurs d’une autre société. Or, l’installation nécessitait 6 mois à 1 an d’ajustements pour atteindre sa performance optimale. On a pensé le Skypath comme un convoyeur modulaire. La partie électronique est intégrée dans la pièce et la partie logicielle contient des algorithmes de path finding (recherche de chemin) pour convoyer les produits de manière autonome. » De l’idée à la première installation sur site, il a fallu un an. Résultat pour les clients d’Exotec : un gain de temps lors de l’installation, une meilleure maîtrise des coûts et davantage de performance.

L’arrivée du machine learning dans les entrepôts

En parallèle, des équipes dédiées au machine learning progressent dans la détection des articles : « L’objectif final est d’avoir des systèmes de picking (préparation de commande) automatisés ultra-efficaces, qui vont pouvoir prendre des articles dans des bacs quelle que soit leur position, leur matière, leur porosité, leur réflexion. », détaille Louis Esquerre-Pourtère.

Un chantier centré sur les algorithmes et l’apprentissage de l’IA, qui devrait permettre de traiter des packagings toujours plus compacts et donc, d’optimiser l’empreinte carbone des clients d’Exotec.

Quelle est la journée type d’un ingénieur R&D d’Exotec ?

À quoi ressemble la journée d’un ingénieur du département R&D d’Exotec ? Loin d’être solitaire, il travaille au sein d’une équipe dédiée à un produit, comme l’explique Louis Esquerre-Pourtère : « Il discute tous les matins avec l’équipe du projet pour s’aligner sur les priorités de la journée et les actions à réaliser. »

Les tâches, pour la partie mécanique, peuvent être de concevoir une pièce en 3D, de réaliser un plan, d’en faire valider la qualité et la précision par ses pairs.

Sur la partie logicielle, il peut par exemple travailler sur la définition et le développement d’une nouvelle fonctionnalité ou sur la correction de bugs.

Vient ensuite la phase de tests, en simulation, puis en conditions réelles. « Chacun a à cœur de livrer un produit d’une grande qualité et qui fonctionne parfaitement dans les entrepôts de nos clients », conclut Louis Esquerre-Pourtère.

Vous souhaitez aller plus loin ? Découvrez comment fonctionne l’innovant Skypod System, développé par Exotec.

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