62 % des consommateurs s’attendent à recevoir leur commande sous trois jours ouvrés. Trois jours, c’est très court pour les entrepôts qui reposent encore sur des process manuels. Pour tenir les délais, l’automatisation des entrepôts est une solution désormais incontournable. Mais quelle technologie adopter ? Automatisation, mécanisation ou robotisation : quelles sont les nuances ? Tour d’horizon pour faire le bon choix.
L’automatisation d’entrepôt : le virage stratégique pour plus d’efficacité
L’automatisation d’un entrepôt logistique se définit comme l’utilisation de techniques et de systèmes avancés destinés à remplacer ou à faciliter des tâches habituellement accomplies par les opérateurs humains. Cela signifie concrètement moins de manutention pour les opérateurs, des délais d’exécution plus courts et une gestion des stocks plus précise.
L’automatisation logistique est un vaste domaine, qui a connu une évolution profonde ces dernières années. Elle englobe la mécanisation, plus traditionnelle, et la robotisation, plus moderne, de l’entrepôt. Qu’il s’agisse de mécanisation ou de robotisation, l’automatisation apporte des résultats immédiats. Elle permet de sécuriser les capacités de production d’un site logistique. Plus concrètement, l’automatisation diminue le temps d’exécution des commandes et accélère la cadence, notamment pour les missions répétitives. Elle améliore la précision de la collecte des produits, de la contenance des colis et du suivi des stocks, en vue d’un meilleur contrôle et d’une meilleure utilisation de l’espace.
Pour les opérateurs, c’est une meilleure qualité de vie au travail et davantage de sécurité, car l’automatisation réduit la manutention de produits lourds ou dangereux.
Et les bénéfices ne s’arrêtent pas là : en réduisant les erreurs de commande et les retours, l’automatisation permet aussi de réaliser des économies tangibles.
Mécanisation d’entrepôt : une première étape
L’automatisation des entrepôts a commencé avec la mécanisation : chariots élévateurs, transpalettes, convoyeurs… autant d’outils conçus pour soulager le travail manuel.
Ces équipements ont permis de confier aux machines des tâches spécifiques, auparavant effectuées par les opérateurs, comme soulever des charges lourdes ou transporter des unités de stockage à travers les allées de l’entrepôt.
Rapidement, les systèmes automatisés de stockage et de déstockage (AS/RS) ont fait leur apparition dans les entrepôts. Mini-charges, navettes, grues, ascenseurs autonomes se sont déployés pour prendre en charge les tâches les plus répétitives et pénibles. Ces systèmes, en exploitant des machines roulantes autonomes sur des voies fixes, des grues ou des ascenseurs, transportent les marchandises entre les rayonnages où elles sont stockées vers les postes de préparation des commandes par les opérateurs. Résultat : une meilleure gestion des entrepôts, une exécution plus rapide des commandes et un contrôle des stocks plus précis.
En matière de mécanisation d’entrepôt, l’automatisation du transport des marchandises vers l’humain (Good-to-Person ou GTP) a marqué un tournant. En permettant d’acheminer directement les articles aux postes de travail, cette méthode réduit les déplacements des opérateurs dans les allées pour récupérer les produits et exécuter les commandes. Elle limite ainsi une tâche laborieuse, chronophage et source d’erreurs humaines.
Aujourd’hui, pour rester compétitifs, les centres logistiques n’ont plus le choix : intégrer la mécanisation est un minimum. Mais pour aller plus loin, la robotisation ouvre des perspectives encore plus ambitieuses.
La robotisation de l’entrepôt : l’étape ultime
La robotisation d’un entrepôt va en effet plus loin, en remplaçant ou en aidant les opérateurs, non seulement sur les tâches physiques, mais aussi pour des fonctions intellectuelles. Les robots sont dotés d’éléments mécaniques, électroniques, logiciels, voire d’intelligence artificielle. L’intérêt ? Ils prennent en compte leur environnement et sont capables de prendre des décisions, selon les informations qu’ils reçoivent.
Les solutions de robotisation sont donc plus efficaces, plus réactives et plus résilientes que les solutions traditionnelles d’automatisation d’entrepôt.
Les solutions AS/RS robotisées (pas uniquement mécaniques) offrent une grande agilité. Elles permettent d’ajuster facilement les capacités de production en ajoutant des robots ou en étendant les rayonnages, sans interrompre les opérations en cours.
Prenons l’exemple du système Skypod robotisé d’Exotec. Les robots peuvent se déplacer de manière autonome, verticalement le long des rayonnages de stockage et vers les postes de commande, à une vitesse de 4 m/sec, soit 5 fois plus rapidement que via des opérations manuelles. Grâce à cette performance, il est possible de gérer les expéditions le jour même de la commande.
Bien choisir et bien intégrer l’automatisation de votre entrepôt
Même si elle devient aujourd’hui incontournable, l’automatisation d’entrepôt soulève des challenges. Le principal étant l’investissement initial, qui doit être mis en perspective avec les économies à long terme : réduction des coûts de main-d’œuvre, optimisation de l’espace de stockage et gains en efficacité.
Autre défi : l’intégration de l’automatisation avec les systèmes existants. Cela nécessite une évaluation rigoureuse des équipements actuels et la sélection de solutions compatibles et interopérables. Les technologies modernes permettent désormais une communication fluide entre les systèmes d’automatisation et les infrastructures déjà en place.
Enfin, l’accompagnement des opérateurs est essentiel pour assurer la transition du centre logistique et l’appropriation des nouvelles technologies. La clé : une communication régulière avec toutes les parties prenantes du projet et des plans de formation.
La nécessité d’une planification minutieuse de l’automatisation
La mise en œuvre de l’automatisation (mécanisation ou robotisation) d’un entrepôt exige ainsi une planification minutieuse et des décisions stratégiques à l’échelle de la direction, pour choisir la solution la mieux adaptée.
- Évaluer les besoins : pour mesurer l’impact de l’automatisation sur les opérations. La mécanisation suffit-elle ou la robotisation de l’entrepôt apporterait-elle des gains supérieurs ? Prenez en compte la cadence, le volume de commandes et les contraintes spécifiques du site. Évaluez également la capacité d’investissement et les économies potentielles liées à l’automatisation.
- Favoriser la flexibilité : pour accompagner la croissance de votre activité, privilégiez une solution flexible. La robotisation, par exemple, offre une meilleure capacité d’adaptation aux besoins évolutifs des entrepôts.
- Proposer un plan de management : quelle que soit la solution choisie, un plan de management du changement est essentiel. Impliquez toutes les parties prenantes et proposez un accompagnement structuré pour soutenir vos équipes dans la transition. Cela favorisera leur engagement et l’adoption réussie des nouvelles solutions.
Pour une solution durable, l’objectif est de disposer de données consolidées sur les volumes de commandes, les dimensions des articles ou encore les fluctuations saisonnières. Ces informations, essentielles pour optimiser l’entrepôt, plaident en faveur de la robotisation. Contrairement aux systèmes de mécanisation d’entrepôt traditionnels, les solutions robotisées offrent une flexibilité accrue pour s’adapter aux besoins de l’entreprise et améliorer en continu les performances de l’entrepôt.
Enfin, un déploiement structuré, étape par étape, avec des ajustements réguliers des processus, garantit une transition maîtrisée et efficace vers l’automatisation.
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